Au
travail mes amis. Nous avons vaincu la fatalité » avait affirmé le
Professeur Albert Tévoèdjrè sous un tonnerre dans d’ovation à la clôture de la
conférence nationale des forces vives du Bénin de février 1990. Cette ambiance
venait de traduire la satisfaction et surtout l’immense espoir des participants
et du peuple béninois tout entier au terme de cet important rendez-vous devenu
historique. Mais seize (16) ans de renouveau démocratique, force est de
constater une dégénérescence des valeurs morales et une montée exponentielle
des partis politiques. Les préoccupations du peuple ne sont pas prises en
compte. Et dans l’imaginaire populaire, la politique est perçue comme une
filière porteuse pour se servir et asservir le peuple. C’est ce qui explique le
cinglant désaveu infligé à la classe politique en 2006 par le peuple en votant
pour ‘’un homme neuf’’ inconnu du champ politique. Mais très tôt, ce fut le
désenchantement. Le régime du changement n’a pu rien changé dans ce domaine. La
méfiance vis-à-vis de la chose politique s’est même exacerbée. Face à cette
situation, les citoyens délaissent le terrain politique ; d’où le danger
qui guette la cite, car laissée à elle-même.
Notre
mission aujourd’hui est de réhabiliter la politique en lui donnant la plénitude
de son sens étymologique et la pertinence de son contenu citoyen. Au lieu de
céder à la fatalité, nous nous proposons de fonder un mouvement ‘’REPERE’’
assis sur des repères, des valeurs citoyennes. Notre mouvement met au cœur de
la politique l’intérêt commun, les valeurs qui responsabilisent le citoyen
quant à la partition qui est la sienne dans le développement de la cité. Nous appelons
à nous rejoindre toutes celles et tous ceux qui espèrent des actions de
développement réel, qui sont prêt à braver les clivages ethniques et
régionalistes, qui sont disposés à préférer la clause des repères et valeurs au
pouvoir de l’argent. Le mouvement REPERE est créé pour tous les citoyens sans
exclusion.